Les élections municipales commencées le 12 novembre dernier viennent de se terminer, avec le second tour des élections qui a eu lieu ce dimanche 24 novembre.
Mais s'il y a une redistribution des cartes, on aurait tort de la chercher dans une grande victoire de PO : celle-ci est moins importante qu'il ne semble car, même si le PiS a reçu un « carton rouge » pour Varsovie, selon Gonkiewicz-Waltz, il n'en reste pas moins que le PiS a gardé la majorité des conseils communaux et, surtout, la deuxième ville de Pologne, Łớdź. Cracovie, quant à elle, est restée aux mains de Jacek Majchrowski, issu de la gauche. Il semblerait donc que les rapports de force politiques tendent vers une coalition PO-Parti Démocratique (gauche) dit-on officieusement.
Le changement est cependant à voir autre part : s'il y a bien des perdants, ce sont bien les populistes de Samoobrona (Autodéfense) et les Ultracatholiques de LPR (Ligue des Familles Polonaises). Les premiers ont perdu une partie de leurs électeurs traditionnels, les paysans, et les seconds n'ont recueilli que peu de voix. On notera que le slogan de ces derniers était « rodzina, praca, Polska » (famille, travail, Pologne), ce qui n'est pas sans rappeler la devise de Vichy, « travail, famille, patrie ».
Est-ce à dire que l'échiquier politique polonais est en train d'opérer un recentrage dont les principales victimes seraient les extrêmes populistes ?