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Photos de la Croatie sur Nouvelle Europe | Toute l'actu de la Croatie sur Nouvelle Europe | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
L'hymne croate | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les origines Avant d’être peuplée de Slaves, la côte adriatique était habitée par les Illyriens. Les Croates arrivent dans la région aux IVe et Ve siècles, étant vraisemblablement originaires du sud de la Pologne. Ensuite, cette zone est intégrée à l’Empire romain. Le Moyen-Age Les Croates fondent un royaume indépendant en 925 sous le règne de Tomislav. Les premiers rois passent sous la vassalité byzantine avant de se rapprocher de Rome et Venise. Le royaume, instable, est envahi par les Hongrois et les Vénitiens au début du XIIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, la République de Raguse, indépendante, faisant durablement exception. Face à l’essor ottoman, les régions croates constituent le rempart des sociétés chrétiennes où des Serbes lutteront contre l’expansion ottomane dans les confins militaires (Krajine). Pendant la tutelle hongroise, les Croates se feront forts d’un maintien de leur identité linguistique et conserveront leur Parlement. Epoque moderne Napoléon bouleverse la donne en créant les Provinces illyriennes au sein de l'Empire de 1810 à 1813. Il y abolit la féodalité et introduit le Code Civil qui marque une césure dans l'histoire croate. Les premiers courants panslaves se développent, sous l'influence de Ljudevit Gaj. La révolution de 1848 constitue le détonateur du nationalisme croate qui les rapproche des Autrichiens contre les Hongrois qui les dominent. De 1849 à 1867, la Croatie est rattachée à la couronne d'Autriche, puis à l'Autriche-Hongrie jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. L'évêque Josip Strossmayer pousse alors à l'union de tous les Slaves du Sud, sous et hors de la domination habsbourgeoise. Du Royaume SHS à l’Etat indépendant croate : désillusions de l’entre-deux-guerres Après la Première Guerre mondiale, les Alliés encouragent le rassemblement des Slaves du Sud dans un royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Or les rêves croates s’évanouissent devant une Constitution largement en faveur des Serbes, laquelle ne sera d’ailleurs jamais ratifiée par les députés croates. L’hégémonie serbe dans la vie publique du pays attise le courroux, l'épisode de l'assassinat du député croate Radić en plein Parlement cristallisant les mécontentements. Le royaume, renommé en 1929 « Royaume de Yougoslavie » n'a qu'une unité de façade. Le roi Alexandre proclame cette année la « dictature » et abolit la Constitution. Face à cette situation, les Croates revendiquent une plus grande autonomie. Maček, le successeur de Radić à la tête du parti paysan croate, incarne un courant modéré, alors que l'Oustacha (Ustaša : insurrection), influencée par Mussolini, mène des actions violentes. En 1934, elle assassine le roi yougoslave Alexandre à Marseille, en collaboration avec le groupe terroriste macédonien VMRO. Au début de la Seconde Guerre mondiale, une grande banovine de Croatie est créée, unissant Croatie et Herzégovine et dirigée par Maček, qui refuse de s'allier avec l’Oustacha. L'invasion allemande permet de fonder l'Etat indépendant de Croatie sous contrôle oustachi le 10 avril 1941. Absorbant la Bosnie-Herzégovine, il met en place un système fasciste qui se rend coupable de massacres, notamment dans le camp de concentration de Jasenovac. Les atrocités envers les Serbes, Juifs, tziganes, musulmans bosniaques et Croates opposants au régime que Berlin doit les modérer car ces exactions grossissent les rangs de Tito de jour en jour. La reconquête des Partisans de Tito finit par renverser ce régime et mène à une nouvelle épuration, cette fois en direction des oustachis et des tchetniks (combattants nationalistes serbes), mais n’épargne pas les simples citoyens. Après 1945 En 1946, la Croatie devient une des six républiques qui composent la République socialiste fédérative de Yougoslavie. Le nationalisme croate se réveille en 1971 avec le Printemps croate, mouvement initié par les intellectuels et visant à promouvoir la langue et l'autonomie croates au sein de la Yougoslavie. Le mouvement est réprimé et ses participants emprisonnés. Comme la Slovénie, la Croatie est une république à l'économie dynamique et souffre d’être ponctionnée par les républiques moins prospères pour qui elle a l’impression de se sacrifier. De plus, malgré les volontés de Tito, les Croates ressentent toujours une lourde hégémonie serbe. A la mort de Tito, la disparition du chef charismatique, la crise économique et l’incapacité du système communiste à la résoudre jettent la Yougoslavie dans une période de doutes. Des premiers troubles apparaissent au Kosovo. La situation se dégrade avec l'émergence d'un nationalisme grand-serbe autour de Milošević dans les années 1980. Devant ce discours, Slovènes et Croates se distancient sans penser de prime abord à l’indépendance. En 1990, l'ex-général Tuđman devient président de la République sous les couleurs du HDZ (Communauté démocratique croate). Devant le blocage des institutions yougoslaves et l'évidente impasse politique au sein de la Fédération yougoslave, le cheminement vers l'indépendance est en marche. Au printemps 1991, les régions majoritairement serbes font sécession de la Croatie, qui n’est pas elle-même encore indépendante. Les premières violences ont lieu dès cette période, le discours politique croate se radicalise. La Croatie indépendante En mai 1991, 94% des Croates se prononcent pour l'indépendance (25 juin 1991) qui n’est reconnue internationalement qu’en 1992. Durant les sept premiers mois de guerre, on dénombre 50 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Pendant plusieurs années, l'armée serbe occupe un tiers du territoire croate, les violences continuant. Impliquée dans la guerre en Bosnie-Herzégovine pour en conquérir le sud, la Croatie finit par conclure un accord de paix en 1994, qui la fera sortir de ce conflit. En 1995, alors qu’un tiers de son territoire est toujours occupé par l’armée serbe, la Croatie mène deux opérations de reconquête de la Slavonie occidentale et de la Krajina croate. Si ces manœuvres réussissent à lui faire regagner les territoires perdus, elles conduisent à des exactions, au déplacement et à l’exil de la minorité serbe, qui entre 1991 et 1995 passe de 12 à 4% de la population du pays. Ce n'est finalement qu'en 1998 que la Croatie recouvre l'intégralité de son territoire en réintégrant pacifiquement la Slavonie orientale. Vers l’intégration européenne Si la Croatie a toujours affirmé son souhait d’entrer dans l’Union européenne, les premières années de son indépendance ne lui ont pas laissé ce loisir. Après quatre ans de guerre, la période Tuđman se distingue par une consolidation démocratique inachevée – situation des réfugiés et minorités, président détenant de nombreux pouvoirs, censure de la presse, neutralité contestée des élections. A la mort de Franjo Tuđman, les partis d’opposition s’organisent en une coalition gouvernementale de centre-gauche entre 2000 et 2003. Le nouveau président Stjepan Mesić ouvre quant à lui les bras vers l’Europe en affirmant sa volonté d’orienter le pays vers les exigences européennes. L’UE, qui salue les initiatives croates, signe avec la Croatie un Accord de stabilisation et d’association en 2001 et affirme la vocation européenne du pays et de ses voisins. En 2003, le HDZ revient au pouvoir, mais son leader, Ivo Sanader, a su débarrasser le parti de sa frange la plus nationaliste. Depuis 2003, le cheminement vers l’Union européenne continue. La Croatie devient officiellement candidate à l’intégration européenne en 2004. L’ouverture des négociations est retardée faute d’une coopération croate suffisante pour localiser le général Ante Gotovina, qui était recherché par la justice internationale. Il sera finalement retrouvé en décembre 2005. En octobre 2005, les négociations sont ouvertes et le pays intègre depuis lors l’acquis communautaire à travers les différents chapitres de négociation. Il est possible d’espérer l’entrée de la Croatie dans l'UE en 2011. |
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