L'inégalité dans les tâches ménagères : rôles et constructions sociales (3/3)

Par Aurélie Champag... | 13 mars 2012

Pour citer cet article : Aurélie Champag..., “L'inégalité dans les tâches ménagères : rôles et constructions sociales (3/3)”, Nouvelle Europe [en ligne], Mardi 13 mars 2012, http://www.nouvelle-europe.eu/node/1452, consulté le 06 juin 2023

Dès lors que l'on a constaté l'inégalité hommes/femmes dans la répartition des tâches ménagères, et compris qu'elle est liée à la situation de l'emploi, il demeure une interrogation : à quel rôle social se conforment les femmes lorsqu'elles en font autant ?

Genre et socialisation primaire

Les divisions du travail entre hommes et femmes ne sont pas les mêmes dans toutes les sociétés, ce qui amène à se poser une question simple mais fondamentale : quelle est la part de construction sociale dans la définition de ce que doit/peut faire un homme ou une femme ? Cet aspect de construction sociale définit le genre. Ce qui paraît spécifique à chaque sexe (l’habileté naturelle des femmes à prendre soin des enfant, par exemple) est, selon la théorie du genre, un stéréotype. Ainsi, les traits physiques de sexe ne sont qu'un prétexte servant à justifier une différence sociale fondamentale entre hommes et femmes. C'est ainsi que seront valorisées, comme on l'a vu dans le premier article de la série, la docilité, la patience, la minutie des femmes, la force et l'inventivité des hommes.

Cette construction sociale est effectuée par la socialisation des enfants de leur naissance à leur âge adulte, à la fois dans la sphère familiale et dans la sphère scolaire puis professionnelle. De nombreuses théories ont cherché à saisir l'acquisition des rôles de sexe, en s'intéressant à la fois au rôle des parents, mais aussi aux messages délivrés par les livres d'enfants, les jouets, la publicité, le sport, etc. Aux petits garçons les joujoux de logiques emballés dans du papier bleu, aux petites filles les dinettes, les poupées et le papier peint rose. Barbie contre Action man ! C'est la polémique récente de la création d'une gamme de Lego différenciée et spécifiquement destinée aux filles. L'école est également un lieu de différenciation sociale entre filles et garçons. Ainsi, les filles ont longtemps reçu à l'école des cours d'arts ménagers. Des études ont prouvé que les enseignants, quel que soit leur sexe, avaient tendance à interagir davantage avec les garçons qu'avec les filles, celles-ci étant souvent indifférenciées.

C'est ainsi qu'on peut lire dans Introduction aux gender studies : manuel des études sur le genre que « l'organisation sexuée de l'espace, du langage, de l'école, de la publicité, etc., contribue à construire cette différence et à la rendre pertinente pour les acteurs sociaux qui en retour la projettent sur des éléments biologiques comme les organes génitaux ». La différence entre hommes et femmes dans le partage des tâches domestiques n'est donc définitivement pas une question biologique, mais une question sociale. Cela pose plusieurs questions : l'homme est-il un dominateur ? Les femmes acceptent-elles cette situation, et si oui pourquoi ?

Monsieur Gagne-pain est-il un dominateur ?

La question de la répartition des tâches domestiques entre hommes et femmes est récente, car elle est le produit de l'éloignement des femmes du domicile (conséquence de la révolution industrielle) et de la fin de l'équipement croissant des ménages (années 1960). Après avoir constaté que le temps du travail domestique est pour partie incompressible, et qu'il est majoritairement effectué par les femmes, demeure la question de savoir si Monsieur Gagne-pain, qui assure la subsistance de la famille par son travail, est un dominateur sans complexe dont le but ultime est de « mettre les pieds sous la table ».

On a déjà vu certaines des caractéristiques essentielles du travail domestique des hommes : c'est un travail très spécialisé, où certaines tâches ne sont jamais effectuées, qui se concentrent sur le combustible et le bricolage. C'est aussi un travail d'appoint, complémentaire à celui des femmes lorsqu'elles sont absentes ou empêchées. C'est une participation intermittente, bien délimitée, contrairement à la disponibilité permanente des femmes, et moins dépendante des demandes d'attention des enfants. Leur participation est justifiée par une compétence acquise par l'activité professionnelle, et les relations entre participation des hommes au travail domestique, diplômes et statut social sont très étroites. Enfin, leur refus de participer au travail domestique est un refus socialement mieux accepté, on autorise les hommes à échapper à la sphère « féminine » : ainsi, à l'approche du Noël 2003, le magasin Marks & Spencer avait dédié des espaces spécifiquement masculins pour qu'ils se reposent en attendant que leur femme achète les dernières emplettes de Noël.

De manière moins caricaturale, il faut s'intéresser à la participation des hommes dans le travail domestique, et au rôle social qui sous-tend celle-ci. Si l'on a vu comment dans l'histoire s'était structurée l'inégalité hommes-femmes dans la répartition des tâches ménagères, elle est bien plus difficile à expliquer aujourd'hui. Dès lors que l'on a constaté le manque de valorisation du travail domestique, en plus de son inégalité de répartition, il en ressort que le travail effectué par les hommes est systématiquement mieux considéré. En effet, la construction d'un appentis dans le jardin est plus visible qu'un tas de linge repassé : les tâches ménagères sont visibles lorsqu'elles sont mal faites. Dès lors, l'homme étant mis davantage en valeur quelle que soit son activité, il n'y a plus de complémentarité fonctionnelle entre les époux, mais un rapport de force : c'est l'idée d'une domination.

Dans son livre L'ennemi principal, Christine Delphy a posé les bases de cette réflexion : elle développe, dans une perspective marxiste, une analyse selon laquelle les femmes sont exploitées par le patriarcat, lui-même intrinsèquement lié au capitalisme. En effet, le travail domestique, lorsqu'il est effectué chez autrui, est un travail rémunéré et ainsi valorisé. Le travail des femmes chez elles échappant à la fois à la mesure comptable et à la rémunération est un travail considéré comme sans valeur : il est ainsi approprié et exploité par le mari. Ce travail est d'autant mieux utilisé par le mari qu'il n'existe aucun contrat qui permette de définir son étendue ou sa qualité.             Andrée Michel considère aussi que l'absence de mesure du travail domestique dans les chiffres de l'économie contribue à l'idée que ce travail est sans valeur, et que la femme appartient à un sexe socialement inférieur. Cependant, même le travail domestique en tant qu'emploi demeure un travail inégalitaire d'un point de vue du sexe : il est en majorité effectué par des femmes. Il y a donc une perpétuation du positionnement de la femme comme étant au service de l'homme. C'est afin de protester contre ce positionnement qu'ont eu lieu de nombreuses campagnes consistant à réclamer « un salaire contre le travail ménager », afin de dénoncer ce positionnement de « servilité » et de « sacrifice ».

Pour Kauffmann, l'inégalité entre hommes et femmes dans le travail domestique s'explique en partie par l'intériorisation des femmes de leur assignation au monde domestique, participant de ce fait à leur domination. Ainsi, si les hommes ont vu leur implication dans le travail domestique augmenter, ils demeurent dans une position de domination, qui peut s'infléchir en fonction du niveau de diplôme et de salaire de la femme, mais qui demeure encore bien en place.

Une justice dans l'inégalité ?

Il semble difficile de justifier l'injustice ménagère, alors que les femmes sont systématiquement moins valorisées que les hommes dans l'accomplissement des tâches ménagères, qu'elles en effectuent la majorité, et selon des modalités particulièrement prenantes. Il est surprenant qu'elles ne demandent pas davantage d'égalité dans un mouvement d'exaspération. Si les femmes continuent à en faire toujours autant, c'est donc qu'il y a une logique dans l'injustice ménagère, une logique empruntée par les femmes elles-mêmes : l'égalité objective et l'égalité subjective du travail domestique ne se recoupent pas parfaitement. Il s'agit dès lors de ne plus s'intéresser aux méthodes quantitatives mais aux études qualitatives.

On peut définir l'égalité objective dans le travail domestique -la justice- comme une répartition à 50/50 des tâches domestiques. Or, on l'a vu grâce aux études quantitatives, ce partage n'est pas atteint en pratique, et il n'est pas véritablement réclamé à corps et à cris. Et ce alors même que le ressenti d'une injustice au sein du couple dans la répartition des tâches ménagères engendre des conséquences graves, comme la dépression. Dès lors, on ne peut qu'en déduire que l'égalité subjective est décalée.

La juste part ressentie n'est pas l'égalité dans les tâches accomplies. C'est ce que confirme Baxter : lorsque les femmes estiment qu'elles font leur juste part, elles font le triple de ménage et plus du double de soins aux enfants par rapport à leur conjoint. Lorsque l'homme estime faire sa juste part, il oscille dans la pratique entre 25 et 35 % d'investissement. Il y a donc une indulgence des femmes vis-à-vis des hommes, puisque la juste part de ceux-ci est relativement réduite. C'est l'impact de la socialisation primaire, véritable facteur d'intériorisation de l'assignation des femmes à la sphère domestique, mais aussi d'une pose de priorités au sein du couple qui ne place pas le partage des tâches ménagères en tête de liste.

La satisfaction maritale n'est pas entièrement axée autour de la division du travail domestique, et cela explique pour partie pourquoi les femmes ne réclament pas une parité plus forte. Par exemple, une femme acceptera beaucoup plus facilement de prendre en charge le travail domestique si celui-ci est remarqué et apprécié par son partenaire. C'est la logique du mérite. Or, cette logique peut être utilisée par les hommes pour se dispenser d'en faire plus : en étant « aux petits soins » pour leur femme, ils cherchent à éviter tout investissement supplémentaire. C'est ce que révèle une enquête IPSOS menée en 2008 : « Près de 6 femmes sur 10 estiment aujourd’hui que leur conjoint pourrait utiliser cette parade pour éviter le ménage (34% nous disent même qu’il l’a déjà fait). Plus d’un homme sur deux avoue aujourd’hui l’avoir déjà fait ou être capable de le faire (54%).

Il existe ainsi une pluralité de justifications qui permettent au couple de vivre paisiblement dans son inégalité de fait. François de Singly cite ainsi l'exemple d'une femme qui surprend son mari en train de recoudre un bouton. Elle est vexée qu'il ne le lui ait pas demandé, car la couture constitue son domaine de compétence. Celui-ci lui offre une fleur en papier crépon qu'elle interprète comme un rituel de réparation. Cette mention des compétences apparaît aussi en ce qui concerne la cuisine. Ce travail domestique concentre à la fois une forte volonté des femmes de faire elles-mêmes (par plaisir ou par critères nutritionnels) mais aussi le stéréotype qu'il est plus facile pour elles de cuisiner les repas. Les hommes de leur côté, ont des justifications qui leur sont propres : ils n'ont pas le temps, ni les mêmes critères en ce qui concerne le rangement et la propreté.

La définition de l'égalité subjective s'effectue aussi par la comparaison avec la répartition des tâches ménagères chez d'autres couples : aller dîner chez des amis est l'occasion de regarder si la répartition est meilleure ou non au sein du couple. C'est le même processus lorsque les femmes comparent leur investissement à celui de leur mère, ou les hommes à celui de leur père. Il y a donc des comparaisons inter-sexes et intra-sexes.

La satisfaction dans le couple ne dépend donc pas linéairement du partage des tâches ménagères, mais d'une pluralité d'enjeux : c'est pourquoi, même lorsque les femmes estiment que le partage est inégal, et qu'elles font plus que leur juste part, elles ne remettent pas leur couple en question. « Les femmes cherchent à changer de focale pour juger leur mariage ou leur union afin de ne pas le trouver inégal » nous apprend François de Singly. Les femmes comme les hommes vont mettre en avant d'autres aspects essentiels au couple, pour diminuer la portée de l'inégalité domestique, comme par exemple, le niveau de revenu, la qualité du logement ou même la distance entre leur habitat et celui de leurs beaux-parents ! L'égalité dans le travail domestique n'apparaît donc pas comme le seul vecteur de la satisfaction maritale. Cet aspect a été confirmé par le travail d'Erickson, qui prouve que le soutien du mari a un effet plus significatif sur le bien-être de la compagne que son investissement dans le travail domestique.

Il y a donc, dans la répartition des tâches de l'inégalité hommes-femmes une double difficulté : les hommes, pris dans leur globalité, résistent aux changements, car ils sont les bénéficiaires de cette répartition. Deuxièmement, hommes comme femmes n'ont pas nécessairement pour principe premier et unique l'égalité, et la remettent fréquemment en cause à l'aune de comparaisons par exemple intergénérationnelles.

 

La répartition du travail domestique : indépendance contre autonomie

Des réflexions précédentes se dessinent donc deux notions relevées par François de Singly : l'indépendance et l'autonomie. L'indépendance est le fait que l'individu ne doive de compte à personne, car il a les moyens d'évoluer sans devoir dépendre d'une aide extérieure. L'autonomie est une liberté, qui permet à l'individu de se construire sa vision du monde, de donner un sens aux choses qui l'entourent selon un code régi par lui. Si l'homme apparaît indépendant, il délègue bien souvent son autonomie à sa femme. Elle va agencer le monde privé dans lequel ils vivent, que ce soit dans la décoration, dans le déroulement des repas, des soirées, etc. L'homme ne devient autonome qu'en l'absence de sa compagne. Les femmes, dont on a vu les difficultés qu'elles rencontraient dans le milieu professionnel du fait de discriminations directes comme indirectes, vont être moins indépendantes mais plus autonomes. Et vont s'irriter du manque d'autonomie de leur époux, enfermé quant à lui dans le rôle de l'enfant supplémentaire.

La sphère domestique, privée, régie par l'autonomie féminine, a considérablement changé : les femmes n'acceptent plus les critiques de leur compagnon. En acceptant de prendre en charge la majorité du travail domestique, elles vont revendiquer une marge de manœuvre pour décider de la façon la plus opportune de faire les choses. En ce sens, elles atténuent légèrement la domination masculine. Cette dichotomie entre indépendance de l'homme et autonomie de la femme, héritée du règne de la femme au foyer, est toutefois plus grave pour la femme. En effet, par son investissement dans la sphère domestique, la femme n'est pas en mesure, comme l'homme, de se construire une sphère « privée » à l'extérieur du foyer. Alors que ceux-ci vont plus fréquemment sortir ou pratiquer des sports entre hommes, elles vont par leur investissement dans les tâches ménagères perdre la reconnaissance sociale et leur capacité d'insertion professionnelle. Ainsi, le prix de l'assignation des femmes à la sphère domestique n'équivaut pas à la perte d'autonomie des hommes.

Que faire de l'injustice ménagère ?

L'inégalité de la répartition des tâches ménagères est un état de fait : les femmes en font plus que les hommes, malgré une diminution du temps consacré au travail ménager, malgré une implication des hommes en très légère hausse. Les femmes en font toujours autant, même si leur travail demeure systématiquement moins valorisé que celui des hommes, qui demeure en position dominante. Enfin, leur investissement dans la sphère domestique a de lourdes conséquences sur leur situation d'emploi, et il n'est pas concevable d'étudier l'un sans l'autre.

Cet état de fait qu'est l'inégalité est porté par des rôles, des constructions sociales que chaque sexe a intériorisés pour devenir un genre. L'inégalité dans les tâches ménagères aurait dû, à la suite de la révolution sexuelle, se réduire bien davantage, elle aurait dû entraîner tout au moins une révolte contre l'exploitation des femmes, contre la « double journée ». Pourtant, ce n'est très largement pas le cas. L'égalité subjective, le sens de justice ou fairness, est très largement décalée par rapport à l'égalité objective, définie par un partage 50/50.

En effet, une pluralité de justifications, de comparaisons, établit une norme sociale où les femmes en font davantage que les hommes. Que ce soit parce que leur travail est reconnu par leur époux, ou parce qu'elles ont le sentiment d'être compétentes, les femmes continuent d'en faire davantage. Ainsi, elles s'approprient la sphère privée et la façonnent à leur façon, les hommes leur abandonnant la maîtrise de cette partie de leur vie commune, tout en entretenant leur indépendance. Mais contrairement à la perte d'autonomie, la perte d'indépendance est plus grave car elle se reconquiert bien plus difficilement : réaménager un appartement suite à une séparation est moins difficile que retrouver un emploi après avoir cessé de travailler pendant de longues années.

Alors quelles voies peuvent être avancées pour repenser l'égalité entre hommes et femmes et enfin en finir avec l'injustice ménagère, qui demeure une injustice même si elle est acceptée ? Il y a tout d'abord un travail qui doit s'effectuer dans la sphère de l'insertion professionnelle et du maintien dans l'emploi. Les femmes, on l'a vu, sont d'autant plus en capacité de négocier avec les hommes le partage des tâches ménagères qu'elles ont un niveau de vie similaire à leur conjoint, et une indépendance financière forte. Cela implique aussi une véritable réflexion des pouvoirs publics sur les meilleurs moyens d'offrir aux femmes la possibilité d'avoir une carrière et des enfants. Cela ne signifie pas que les femmes qui sortent du monde du travail soient des victimes, car elles sont nombreuses à dire qu'elles sont heureuses de « profiter » de ce temps avec leur enfant. Mais il faut être vigilant à ce que ce choix, qui entraîne de lourdes conséquences par la suite, soit fait de manière pleinement consciente.

Dans la sphère privée, il faut que les hommes se ressaisissent de leur autonomie, et que chacun des membres du couple puisse respecter l'autonomie de chacun, libérant de ce fait davantage de loisirs. En termes de rôles sociaux, cela implique aussi une redéfinition, pour que la femme ne soit pas que la maîtresse, là où l'homme est l'élève. Dans la mesure où les lieux de vie sont communs, il ne semble pas absurde que l'homme veuille se saisir d'une plus grande autonomie. Cela implique aussi que chacun des partenaires du couple reconnaisse que les choses ne peuvent être faites de la même façon par chacun, ce qui reviendrait à imposer une façon de faire (et bien souvent celui qui s'imposera finira par être le seul à agir). Il faut donc inventer de nouvelles pratiques, et notamment de nouveaux modes de décisions, pour que la répartition des tâches ménagères ne se fasse pas sur le mode de la délégation, mais de la participation. Or, pour que la participation soit réellement égalitaire, il est nécessaire qu'elle se fasse dans toutes les activités : dès lors que les tâches « féminines » et « masculines » seront marquées par une alternance des deux conjoints, alors l'égalité pourra véritablement être assurée. Indépendance et autonomie seront enfin combinées pour les deux sexes.

Pour aller plus loin

Sur Nouvelle Europe

Les usages du temps: comment comprendre l'inégalité homme-femme à la maison en Europe ? (1/3)

Lier emploi et travail domestique: la persistance d'inégalité sur l'un des terrains influe sur l'autre (2/3)

À lire

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Source photo: Women in cell, playing solitaire, Nickolas Muray, George Eastman House Collection sur Flickr